• A cette époque, le Ministère de l'Instruction Publique demande aux instituteurs de rédiger une monographie sur leur village pour la préparation des expositions de l'enseignement primaire aux Expositions Universelles de 1889 et 1900.

    Elles représentent une bonne photographie des villages à cette époque et constituent une base de travail pour des recherches plus approfondies.

    C'est M. et Mme Chêne, instituteurs à Villemaréchal depuis 1879, qui réalisèrent cette monographie pour notre village. On y apprend notamment qu'à cette époque, la population diminuait, passant de 756 habitants en 1865 à 673 en 1888 (856 aujoiurd'hui). On note également que 45 hectares de notre territoire communal étaient plantés en vignes et 5 hectares en jardiuns; ce qui peut donner une idée des occupations de nos concitoyens de l'époque.

    M.Chêne nous donne également une idée du paysage : "...On y rencontre une quantité de petits bois et bosquets qui fournissent assez de combustible pour le chauffage des habitants". Un  bon nombre de ces bosquets a disparu aujourd'hui.

    Pour l'élevage, il est "de faible importance, quelques veaux, moutons et porcs sont les seuls animaux élevés dans la commune... Les volailles sont en assez grand nombre, surtout les poules et poulets"

    "Comme industrie, on peut mentionner la tuilerie de la Borde, hameau de Villemaréchal, mue depuis quelques mois par une machine à vapeur et dont les produits sont renommés. Quant à l'industrie locale, elle suffit à peu près à tous les besoins des habitants. On trouve à Villemaréchal des ouvriers de diverses professions: maréchaux, maçons, menuisiers, charrons, tourneurs, cordonniers, sabotiers, marchands de bois, etc ..."

    La monographie établie par M.et Mme Chêne est consultable aux Archives Départementales. 

     

    Auteur : Denis


  • Notre Bocage Gâtinais avait lui aussi sa langue "régionale" Bien sûr, ce n'était pas vraiment une langue , ni un dialecte, peut-être un patois, mais ce mot est péjoratrif pour ce qui me semble être plutôt une évolution régionale du "vieux français".

    Les limites géographiques en sont très vagues, mais ce parler concernait plutôt le Sud Seine et Marne, le Nord de l'Yonne et du Loiret(tout le Gâtinais et le nord de l'Orléanais). Au nord de la seine on trouvais un langage briard.

    Quelques particularités de prononciation:

    - Le <e> devient muet en milieu ou fin de mot (m'lon pour melon), il peut aussi se prononcer <a> (la voiture al a varsé pour la voiture a versé)

    - Le son <k> se prononce parfois <tch> : une castchette, une tchulotte.

    - Le <r> se roule (toutefois moins qu'en bourguignon) au début ou au milieu d'un mot, mais il peut aussi disparaître: l'pée

    - Le <oi> devient <oué> et <oire> devient <ouère>: il a aj'té ses nouées à la fouère

    - Les verbes se conjuguent : j'on, j'avions, j'avins, j'arais, ...

    Voila ce que pouvait donner une prévision météorologique

    L'ciel i s'abernaudit su Levlé, i va en tomber une r'nâpée. il faurai rentrer les guénettes.(1)

    Simple à comprendre, non? 

    Vous allez dire, c'est exagéré, ou très ancien! Et bien pas tant que cela; ce language était encore très usité au début du 20ème siècle et l'usage de certains mots est encore courant.

     

    Auteur : Denis

     (1) Le ciel s'obscurcit sur Levelay; il va tomber une bonne averse. il faudrait rentrer les brebis.

     

     

     

      






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