• La rue du Poirier de Sauge , vous savez où elle est. Mais savez-vous ce qu'est un poirier de sauge?

    Le poirier à feuilles de sauge est ainsi nommé à cause de ses feuilles velues en dessous. On l'appelle aussi poirier sauger (Pirus Nivalis).

    Cet arbre qui a aujourd'hui pratiquement disparu de notre région était autrefois très répandu. On le trouvai dans toute la région Centre , du Limousin à la Bourgogne.

    On trouve des rues du Poirier de Sauge dans d'autres villages : Montigny-sur-Loing , Changis et même à Hanche dans l'Eure.

    On note sa présence dans les haies , en bordure des chemins ou en bout de champ , ce qui rappelle nos poiriers d'hiver.

    Les fruits sont très fermes , astringents , granuleux , mais contiennent cependant beaucoup de jus. Pratiquement immangeables, on les consommait seulement après les gelées ou blettissement.

    Egalement très parfumés, ils étaient réputés pour la fabrication du "Poiré". Dans notre région du Gatinais , le cidre n'était pas toujours "pur jus" de pomme et les poires de sauge pouvaient entrer dans sa composition, lui donnant à la fois son parfum et l'acidité nécessaire pour la conservation.

    La présence de tels poiriers dans cette rue n'est certainement pas étrangère au nom qui lui a été donné , mais beaucoup plus poétique que la "Ruelle" nom que les Villemarchais lui donnaient auparavant.


  • Une borde est une petite construction, une petite ferme et, par extension, une maison isolée. Ce mot viendrait du provençal « borda », hutte. On trouve aussi Les Bordes, Les Bordettes, Les Bourdelles, Les Bordeaux. Il existe de nombreux hameaux portant ce nom, surtout dans le sud-ouest de la France, et également  tout près de chez nous, à Egreville.

    Ce hameau, un des plus isolés de notre commune, fut  autrefois très peuplé. Il y avait même un notaire à La Borde. C’est à ce notaire, François Tranchon, « tabellion royal à La Borde de Villemaréchal», que le marquis d’Argenteuil, seigneur de Villemaréchal, s’adresse le 20 février 1777 afin d’acquérir « 15 perches de bois, taillis et futaies sur la montagne de La Fontaine ».

    Plus tard, et jusqu’à la guerre de 1914, il y avait à La Borde une tuilerie dirigée par Henri Thion. Dans sa monographie de 1889 sur la commune, Monsieur Chêne, l’instituteur, cite « une industrie mue depuis quelques mois par une machine à vapeur et dont les produits sont renommés ».

    Puis un élevage de poulets vint s’installer sur les lieux mêmes de la tuilerie.

    Aujourd’hui, La Borde est un agréable hameau de notre commune comptant environ une vingtaine d’habitants. 


  • Jadis, les Villemarchais exploitaient les ressources de leur territoire.

    Le sable pour la fabrication des mortiers nécessaires à la construction. Ce sable, c'est du sable de Fontainebleau que l'on trouve sous le plateau gréseux. On en trouve un peu partout dans la « Montagne » et en particulier au lieu-dit « la Sablière ». C'est ainsi qu’on le retrouve dans les noms de rue : « rue de la Sablière » à La Fontaine ou à Boisroux, ou bien le « chemin des Sablons » à La Fontaine.

    Le grès lui-même a été exploité dans les bois de la « Montagne » ou vers le Tremblay. On en a tiré des blocs pour la construction ou des pavés pour les chemins, comme par exemple « rue du Pavé ».

    Il existe également, à Villemaréchal, un « chemin des Cailloux ». Ces cailloux, ce sont les nombreux silex que l'on trouve sur notre territoire et qui ont servi à l'empierrement des chemins avant que ceux-ci ne deviennent des rues ou des routes. Ils étaient extraits en différents points de notre commune, comme par exemple au lieu-dit « La Carrière » entre La Fontaine et Boisroux.





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